J’allaite, qu’est-ce que je peux manger ?

Lorsqu’on parle d’aliments à éviter dans ton régime alimentaire, ce sont principalement pour des questions de production de lait ou encore de transmissions de maladie.

En ce qui concerne ta production de lait, il est préférable que tu évites la sauge, que ce soit en tisane ou dans un plat, cette dernière est reconnue pour ses capacités à diminuer la production de lait, elle est d’ailleurs très utilisée dans le cadre d’un sevrage de l’allaitement afin d’aider à la diminution de la sécrétion lactée.

Les principaux aliments qui sont déconseillés en raison des risques de maladies, on retrouve :

• Certains poissons sont susceptibles d’être porteur de bactéries dans leur chair qui pourraient ensuite se retrouver dans ton lait maternel. Cela concerne les poissons d’eau douce (anguille, brème, carpe…) et poissons sauvages prédateurs (bar, flétan, daurade, thon, espadon, siki, saumonette, lamproie…). Si tu souhaites en savoir plus avant de consommer tel ou tel poisson, le site de l’Agence du médicament (ANSES) a dressé une liste des poissons exposés au méthylmercure.
• Aussi, il est recommandé d’éviter les aliments contenant des phytoœstrogènes et plus particulièrement les produits à base de soja (maximum 1 fois par jour).
• Comme tu dois t’en douter, il est préférable que tu évites également les aliments pouvant transmettre des agents infectieux tels que les protéines d’origine animale crues ou peu cuites (viande, lait, fromages au lait cru, œufs, fruits de mer, poissons y compris fumés) ainsi que les charcuteries à base de foie de porc et certaines charcuteries cuites (rillettes, pâté).

Ensuite, comme dans un régime alimentaire classique, que tu sois une maman allaitante ou pas, il est déconseillé de consommer trop souvent des aliments riches en sucres raffinés ou trop gras type « fast food » ou encore des produits transformés.

Pour finir au niveau des aliments, comme je t’expliquais précédemment, ton lait peut avoir le goût de ce que tu as mangé et certains aliments, tels que le chou, le brocoli, les asperges, les artichauts, l’ail, les oignons ou encore des épices fortes, peuvent le rendre désagréable, d’un point de vue gustatif, pour ton petit ange. Cependant, il est important de noter que la Leche League conseille de ne pas supprimer de ton régime alimentaire des aliments à cause de leur goût car comme je t’expliquais plus haut, cela permettra à ton bébé de découvrir la diversité des aliments.

Parlons des boissons maintenant. Tout d’abord, je tiens à éclaircir un point avec toi avant d’aller plus loin. Il est possible que tu ais entendu dire, qu’en tant que maman allaitante, tu devais boire du lait ou manger du fromage pour produire du lait maternel. Ceci est faux. Oui tu dois consommer des produits laitiers mais uniquement pour une question d’apport en iode, en protéines, en calcium, et en vitamines B2 dans le cadre de ton alimentation équilibrée.

Ensuite, autre point important, l’allaitement nécessite de s’hydrater régulièrement tout au long de la journée. Pour cela, plusieurs possibilités s’offrent à toi : l’eau ou encore des tisanes ou infusions de framboisier, tilleul, menthe… (ce que tu veux sauf à base de sauge évidemment 😉)

Cependant, certaines boissons sont à éviter lors de l’allaitement.

Tu dois t’en douter, comme durant ta grossesse, l’alcool est à éviter. Mais dans le cas de l’allaitement, Alcool Info Service dit qu’en tant que maman allaitante, tu as la possibilité de “boire modérément », ce qui représente un à deux verres maximum et « exceptionnellement », c’est-à-dire une à deux fois par semaine et de préférence après une tétée. Donc, le plus sûr pour bébé et toi, est que tu attendes entre 2 et 3 heures après une consommation modérée d’alcool avant de redonner la tétée.

Il est également recommandé de limiter les boissons contenant de la caféine (café, thé, chocolat chaud, …). L’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) précise que « la consommation habituelle de caféine à des doses de 200 mg par jour », ce qui correspond à 2 ou 3 tasses par jour en moyenne, « ne pose pas de problème de sécurité pour le nourrisson allaité ». Au-delà, des études ont relevé des difficultés d’endormissement, des reflux gastriques, des coliques ou encore une agitation anormale chez le bébé.